vendredi 9 mai 2014

Avant le départ.

Je pars pour la troisième fois en "Terre Ceinte".

C'est avec la Compagnie Sîn que j'y ai voyagé précédemment. Je remercie Emilie Pirdas et Emilien Urbach de m'avoir entrainé dans leurs projets.

Cette fois-ci j'y vais seul.

Ce sera un voyage introspectif. Je pars avec un appareil argentique télémétrique (un Bessa R, un 35 mm et un 50 mm), 12 - 13 rouleaux de Kodak 400 TX et un enregistreur numérique. C'est tout. Pas de vidéo, pas d'appareil numérique. Juste mon téléphone (un S4 Zoom quand même) pour mettre des photos dans le blog.

Je ne me fixe pas d'objectifs précis au cours de ce voyage. Plutôt des envies.
Je ressens le besoin de parler des gens, sans parler précisément du conflit. Mais plutôt de ressentis, de galères, de joies.
Derrière la brutalité de la situation, il y a des gens sensibles et confrontés aux mêmes difficultés que tout le monde. Il faut travailler, on tombe amoureux ou amoureuse, on se soigne quand on est malade, on a des rêves ...
Je ne ressens pas l'envie de parler des artistes là-bas, pas plus que des femmes ou des Palestiniens ou des Israéliens. Non je veux montrer des gens, mettre en lumière des parties cachées, banales, anecdotiques, sans intérêt.
Une envie de montrer que les raisons qui animent ce conflit dépassent tout le monde et que malgré la politique Israélienne, Américaine,  Européenne et les enjeux géostratégiques, politiques, électoraux, c'est toujours les gens communs qui finalement se débattent, vivent ou meurent. 
Ils existent des fois avec horreur, parfois avec élégance, souvent avec fierté, toujours avec difficulté. 

Dimanche 11 mai 2014 je pars à 6h40 de Nice. Vol direct jusqu'à Tel Aviv, arrivée prévue à 11h15. Puis un bus jusqu'à Jérusalem, suivi d'un autre jusqu'au checkpoint de Betlehem. Là, passage à pied pour traverser le mur de séparation.

Derrière : la Terre Ceinte.

7 commentaires:

  1. Go go go! Je compte bien suivre tes aventures Zitoun, embrasse nos amis communs... Gros bizou. Emilie

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  2. Bon voyage Olivier... hâte de te lire !

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  3. "(...) Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon. (...)" Je me souviens avoir particulièrement remarquer ce passage lors de ma découverte de "l'usage du monde" de Nicolas Bouvier... Va t'en pour de bon l'ami !

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  4. Bon voyage Olivier. Embrasse (tout) le monde.
    Hâte de lire.

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